samedi 8 décembre 2012

Visite au centre Pompidou de la classe GS 5 - 6 décembre 2012


Jeudi 6 décembre 2012, j’ai eu le plaisir d’accompagner, la classe de Grande Section 5, au Centre Pompidou à Paris. Il y avait quatre autres mamans.

Nous avons quitté l’école à 9h30 pour nous rendre en métro (Vavin - Etienne Marcel) au Centre Pompidou. Arrivés un peu trop tôt, nous en avons profité pour faire un petit tour autour du fameux bassins Stravinsky et admirer les sculptures qui y « flottent » ; Jean Tinguely et surtout Niki de Saint-Phalle dont les œuvres tout en rondeur et en couleur ont évidemment séduit les enfants.


Puis l’heure de notre visite est arrivée. Le thème de la visite était : « la soupe aux lettres ».
Après avoir laissé nos manteaux au vestiaire, nous avons été accueillis par un « monsieur » qui s’est présenté sous le nom de « Ernest », peut-être en hommage à Ernest Hemingway.
Il a remis à chacun des élèves de GS 5, un petit sac à dos/coussin qui leur a servi de siège pour s’assoire par terre, tout au long de la visite.
Ernest a expliqué aux enfants qu’ensemble nous allions écrire une histoire et que pour cela nous allions partir à la recherche de tous les ingrédients nécessaires pour élaborer notre histoire.

Tout d’abord, Ernest a sorti de son sac des lettres, un tas de lettres éparpillées par terre. Nos enfants reconnaissaient les lettres évidemment. Des A, des E, des F, des Y, etc. Puis apparut un grand M majuscule bleu. « M comme quoi les enfants ? » : « maman » évidemment ;-) ; « machine » - et biensûr « musée ».
Et nous voilà parti à la recherche du « M » qui nous indique le chemin du musée où nous allons à la chasse aux ingrédients de notre histoire.






Première œuvre : une grande sculpture métallique, avec plein de cercles noirs : des « O ». Au passage, Ernest explique à nos enfants ce qu’est « un Cartel » : une étiquette, fixée à côté du tableau donnant diverses informations : son titre, son auteur, etc. Ernest lit le Cartel de la sculpture imposante qui est devant nos yeux : « Requiem pour une feuille morte », de Jean Tinguely. Ernest explique qu’un Requiem est quelque chose que l’on écrit pour quelqu’un qu’on aime très fort (une définition adaptée à de très jeunes enfants. Plus tard ils en apprendront sans doute le vrai sens !). « Mais où est la feuille » ? Biensûr, voici une petite feuille blanche qui symboliquement sera la feuille sur laquelle nous écrirons notre histoire.


Nous continuons alors notre périple à travers ce marché unique qui nous permettra de faire notre soupe !

Puis Ernest sort de sac magique, un rouleau de corde bleue. « C’est le fil de notre histoire » avec des nœuds dessus : « les nœuds de l’histoire ». Les enfants tiennent la corde, une main sur un nœud, et à la queue leu leu, nous montons vers les salles du musée d’Art moderne de Beaubourg.


Devant chaque œuvre sélectionnée, l’animateur attire l’attention sur les détails que les enfants peuvent comprendre et apprécier. Il les fait réagir, leur pose des questions pour éveiller leur intérêt.


Il leur suggère à chaque fois d’emporter symboliquement des ingrédients qui leur permettront de construire une histoire. Des couleurs, des lettres, des personnages, représentés de façon plus ou moins symbolique.




D’abord, devant 3 tableaux de Miro « BLEU » nous « prenons » une belle couleur bleue. Les tableaux semblent si grands par rapport à nos jeunes visiteurs !



Puis devant des femmes 
« Nu de dos » de Matisse, nous prenons des personnages.







Avons-nous assez de couleur ? Non, une seule couleur ne suffit pas. Alors direction un tableau « multicolore » de Sonia Delaunay intitulé « Prismes électriques ».



Nous en prenons toutes les couleurs. Puis nous traversons une « forêt », rencontrons une « petite fille sautant à la corde » de Pablo Picasso.







Mais il nous faudrait encore plus de personnages. Tiens, tiens, voilà un tableau avec pleins de personnages, dans une « Rue Passagère » de Jean Dubuffet. Nous les prenons tous.


Puis un couple de mariés assis sur un grand oiseau s'envolant vers le bonheur sans doute !

« Les mariés de la Tour Eiffel » de Marc Chagall qui pourrait être une jolie fin à notre histoire et un hommage à notre jolie ville Paris, sur laquelle nous avons une vue imprenable par les baies vitrées du centre Pompidou, avant de redescendre.



C’est ainsi que nos enfants repartent avec leurs ingrédients si particuliers, provenant d’œuvres d’art moderne parmi les plus célèbres du monde. À eux à présent d’écrire leur histoire, avec leurs mots, leurs images, leur fil et leur imagination qui à nos yeux de parents est la plus jolie des œuvres d’art… ;-)










2 commentaires:

  1. Bravo pour cet article! Il nous permet de comprendre tout ce qui se passe pendant ces sorties et également d'y transmettre de la poésie! Merci de nous faire partager tout ce que l'on ne peut voir quand on ne peut malheureusement pas les faire!
    Lillas (Maman d'Elham!)

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  2. bel article, qui nous fait voyager avec nos enfants lorsque nous ne pouvons malheureusement pas les accompagner. Merci pour cet investissement.

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