Jeudi 6 décembre 2012, j’ai
eu le plaisir d’accompagner, la classe de Grande Section 5, au Centre Pompidou à
Paris. Il y avait quatre autres mamans.
Nous avons quitté l’école à
9h30 pour nous rendre en métro (Vavin - Etienne Marcel) au Centre Pompidou.
Arrivés un peu trop tôt, nous en avons profité pour faire un petit tour autour
du fameux bassins Stravinsky et admirer les sculptures qui y
« flottent » ; Jean Tinguely et surtout Niki de Saint-Phalle
dont les œuvres tout en rondeur et en couleur ont évidemment séduit les
enfants.
Puis l’heure de notre visite est arrivée. Le thème de la visite
était : « la soupe aux lettres ».
Après avoir laissé nos manteaux au vestiaire, nous avons été
accueillis par un « monsieur » qui s’est présenté sous le nom de
« Ernest », peut-être en hommage à Ernest Hemingway.
Il a remis à chacun des élèves de GS 5, un petit sac à
dos/coussin qui leur a servi de siège pour s’assoire par terre, tout au long de
la visite.
Ernest a expliqué aux enfants qu’ensemble nous allions écrire
une histoire et que pour cela nous allions partir à la recherche de tous les
ingrédients nécessaires pour élaborer notre histoire.
Tout d’abord, Ernest a sorti de son sac des lettres, un tas de
lettres éparpillées par terre. Nos enfants reconnaissaient les lettres
évidemment. Des A, des E, des F, des Y, etc. Puis apparut un grand M majuscule
bleu. « M comme quoi les enfants ? » : « maman »
évidemment ;-) ; « machine » - et biensûr
« musée ».
Et nous voilà parti à la recherche du « M » qui nous
indique le chemin du musée où nous allons à la chasse aux ingrédients de notre
histoire.
Première œuvre : une grande sculpture métallique, avec plein de cercles noirs : des « O ». Au passage, Ernest explique à nos enfants ce qu’est « un Cartel » : une étiquette, fixée à côté du tableau donnant diverses informations : son titre, son auteur, etc. Ernest lit le Cartel de la sculpture imposante qui est devant nos yeux : « Requiem pour une feuille morte », de Jean Tinguely. Ernest explique qu’un Requiem est quelque chose que l’on écrit pour quelqu’un qu’on aime très fort (une définition adaptée à de très jeunes enfants. Plus tard ils en apprendront sans doute le vrai sens !). « Mais où est la feuille » ? Biensûr, voici une petite feuille blanche qui symboliquement sera la feuille sur laquelle nous écrirons notre histoire.
Nous
continuons alors notre périple à travers ce marché unique qui nous permettra de
faire notre soupe !
Puis Ernest sort de sac magique, un rouleau de corde bleue.
« C’est le fil de notre histoire » avec des nœuds dessus :
« les nœuds de l’histoire ». Les enfants tiennent la corde, une main
sur un nœud, et à la queue leu leu, nous montons vers les salles du musée d’Art
moderne de Beaubourg.
Devant chaque œuvre sélectionnée, l’animateur attire l’attention
sur les détails que les enfants peuvent comprendre et apprécier. Il les fait
réagir, leur pose des questions pour éveiller leur intérêt.
Il leur suggère à chaque fois d’emporter symboliquement des ingrédients qui leur permettront de construire une histoire. Des couleurs, des lettres, des personnages, représentés de façon plus ou moins symbolique.
D’abord, devant 3 tableaux de Miro « BLEU » nous
« prenons » une belle couleur bleue. Les tableaux semblent si grands
par rapport à nos jeunes visiteurs !
Puis devant des
femmes
« Nu de dos » de Matisse, nous prenons des personnages.
Avons-nous assez de couleur ? Non, une seule couleur ne
suffit pas. Alors direction un tableau « multicolore » de Sonia
Delaunay intitulé « Prismes électriques ».
Nous en prenons toutes les couleurs. Puis nous traversons une « forêt », rencontrons une « petite fille sautant à la corde » de Pablo Picasso.
Mais il nous faudrait encore plus de personnages. Tiens, tiens, voilà un tableau avec pleins de personnages, dans une « Rue Passagère » de Jean Dubuffet. Nous les prenons tous.
Puis un couple de mariés assis sur un grand oiseau s'envolant vers le bonheur sans doute !
« Les mariés de la Tour Eiffel » de Marc Chagall qui pourrait être une jolie fin à notre histoire et un hommage à notre jolie ville Paris, sur laquelle nous avons une vue imprenable par les baies vitrées du centre Pompidou, avant de redescendre.
« Les mariés de la Tour Eiffel » de Marc Chagall qui pourrait être une jolie fin à notre histoire et un hommage à notre jolie ville Paris, sur laquelle nous avons une vue imprenable par les baies vitrées du centre Pompidou, avant de redescendre.
C’est ainsi que nos enfants repartent avec leurs ingrédients si particuliers, provenant d’œuvres d’art moderne parmi les plus célèbres du monde. À eux à présent d’écrire leur histoire, avec leurs mots, leurs images, leur fil et leur imagination qui à nos yeux de parents est la plus jolie des œuvres d’art… ;-)
Bravo pour cet article! Il nous permet de comprendre tout ce qui se passe pendant ces sorties et également d'y transmettre de la poésie! Merci de nous faire partager tout ce que l'on ne peut voir quand on ne peut malheureusement pas les faire!
RépondreSupprimerLillas (Maman d'Elham!)
bel article, qui nous fait voyager avec nos enfants lorsque nous ne pouvons malheureusement pas les accompagner. Merci pour cet investissement.
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